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80% des hôteliers estiment que la technologie améliore leur efficacité, mais seuls 40% pensent qu’elle leur donne un avantage concurrentiel *. Comment expliquer un tel écart ?
Aujourd’hui, chaque aspect de votre hôtel peut être géré par un outil spécifique : réception, housekeeping, comptabilité, contrôle des stocks, facturation, paiement, réservations, planning, revenue management, relation client… La liste est longue ! Et chaque fournisseur vous promet que sa solution est le Saint Graal. Pourtant, malgré une adoption croissante de solution tech – 57% des hôtels ont investi dans au moins trois nouvelles technologies – trop d’établissements peinent à en tirer une véritable valeur ajoutée.
Alors, comment choisir la bonne technologie ? Comment connecter efficacement ces outils ? Existe-t-il un écosystème hôtelier idéal ?
Ces interrogations montrent que le véritable enjeu n'est plus d'avoir les dernières innovations, mais de savoir les utiliser efficacement. Et c’est là que vous, hôteliers, entrez en scène.
Ces dernières années, le secteur de la tech hôtelière a connu deux grandes phases :
Une vague d'innovation intense, qui a vu naître une multitude de solutions technologiques, chacune proposant des outils innovants pour un aspect spécifique de la gestion hôtelière. Ces innovations ont permis de répondre à des besoins précis, mais ont aussi fragmenté le paysage technologique.
Une vague de consolidation, que nous observons encore aujourd'hui : de grands acteurs du secteur ont commencé à racheter ces solutions pour créer des écosystèmes plus complets.
Cependant, ces rachats successifs ont beau avoir consolidé le marché, ils n'ont pas toujours résolu les problèmes de connectivité ou de complexité. Prenons l'exemple de Booking, qui a tenté l'expérience avec PriceMatch : malgré sa puissance sur le marché, l'entreprise s'est heurtée à des difficultés d'intégration qui ont mis fin au projet.
Mais cette consolidation comporte aussi un risque : la dépendance à un seul fournisseur, qui enferme les hôteliers dans un système verrouillé. Résultat : certains établissements ont vu leurs coûts s'envoler, avec des hausses allant jusqu'à 200 % en un an, sans échappatoire.
Face à ces défis, il devient essentiel pour les hôtels de reprendre le contrôle de leur distribution et d’adopter une approche stratégique pour diversifier leurs canaux. Une solution réside dans la construction d’un écosystème hôtelier robuste, capable de garantir indépendance et rentabilité.
Chaque aspect de la gestion hôtelière peut être optimisé grâce à des outils spécialisés : PMS, RMS, CRM, GDS, CRS, solutions de paiement... Pourtant, même les technologies les plus avancées ne suffisent pas à garantir des performances maximales.
Nous pouvons comparer cette situation à l’utilisation d’une voiture de course : vous pouvez avoir le meilleur moteur, les meilleurs pneus et le meilleur volant, si la route est limitée à 30 km/h, l'investissement perd de son intérêt. Il en va de même pour vos outils technologiques.
L'un des plus grands défis pour se construire un bel écosystème est l'adaptation des solutions aux besoins spécifiques des hôteliers. Chaque établissement est unique, avec ses propres particularités opérationnelles, auxquelles les solutions tout-en-un ne sont pas toujours adaptées.
De plus, beaucoup d'outils font doublon, proposant des fonctionnalités similaires avec des approches techniques différentes. Ces doublons peuvent rapidement devenir source de confusion et engendrer des coûts inutiles.
Autre défi majeur : les solutions ne communiquent pas toujours entre elles. Si on reprend l’image de la voiture, mal choisir ses outils technologiques, c’est comme acheter des pièces détachées de voitures qui ne sont pas compatibles entre elles : au lieu d’avoir un moteur performant, vous vous retrouvez avec une voiture qui ne roule pas.
Enfin, la construction d'un écosystème efficace demande un investissement temporel conséquent. Entre la période d'apprentissage, l'évaluation des performances et la phase d'intégration… La mise en place d’un nouvel outil peut facilement prendre six à huit mois. Sans compter le temps nécessaire pour former vos équipes et adapter vos processus existants.
Il est pourtant possible de bâtir un écosystème technologique cohérent, capable d’éviter la perte de temps, les coûts cachés, la rigidité opérationnelle et la frustration des équipes.
Malgré ces difficultés, il n’est pas impossible de reprendre le contrôle sur vos choix technologiques. Parmi les outils à votre disposition, il en existe de très performants qui répondront certainement à vos besoins.
En tant qu'hôtelier indépendant, votre temps est précieux : gestion des chambres, plannings du personnel, entretiens d'embauche, réparations, accueil des clients...
Votre priorité est donc d'assurer une base technique solide : un checking efficace, un encaissement rapide pour vos réceptionnistes, une comptabilité fiable, et surtout une bonne connectivité pour des réservations au bon prix.
Avant de choisir un outil, posez-vous la question : quel problème cherche-t-on à résoudre ? Un PMS ultra-performant n’a aucun intérêt si vos équipes passent un temps fou à gérer les réservations manuellement. Listez vos besoins essentiels et priorisez les fonctionnalités qui génèrent une vraie valeur ajoutée au quotidien.
L’efficacité de votre écosystème repose sur la capacité de vos outils à communiquer entre eux. Si une solution vous enferme dans un écosystème fermé, réfléchissez à deux fois avant de l’adopter.
Avant d’investir, vérifiez toujours la compatibilité avec vos solutions existantes et privilégiez les solutions offrant une API ouverte ou des intégrations natives robustes. Un channel manager qui ne s'intègre pas parfaitement avec votre PMS pourrait par exemple générer des erreurs de synchronisation sur vos disponibilités et tarifs.
Les promesses des fournisseurs ne remplacent pas l’expérience terrain. Exigez une période d’essai ou une démonstration avancée avant d’engager un investissement. Posez des questions précises :
Les hôtels indépendants ont un avantage majeur : leur agilité. Contrairement aux grandes chaînes, ils peuvent expérimenter et intégrer rapidement de nouvelles solutions. Mais cette flexibilité a un coût : elle exige du temps et peut éloigner des priorités essentielles, comme l'accueil des clients. Voici quelques conseils pour en tirer le meilleur parti :
L'avenir ne réside pas uniquement dans l'innovation technologique. Comme une voiture de luxe ne vaut rien si l'on ne sait pas la conduire, la meilleure technologie n'a aucune valeur sans la capacité de l'utiliser efficacement. C'est particulièrement vrai quand on sait que 20% des directeurs d’hôtel citent la complexité des outils comme frein principal à leur adoption.
Votre mission change : vous ne vous contentez plus de gérer un hôtel, vous orchestrez un écosystème technologique. L’enjeu n’est plus seulement de posséder les meilleurs outils, mais de savoir les choisir, les connecter et en tirer le meilleur parti.
La bonne nouvelle ? Vous n'avez pas à tout réinventer. En adoptant une approche structurée, en priorisant la formation de vos équipes et en gardant le contrôle de vos choix technologiques, vous pouvez faire de la technologie une alliée, et non un fardeau.
La technologie hôtelière de demain ne sera pas une révolution, mais une évolution maîtrisée. C'est vous, hôteliers, qui en êtes les acteurs principaux. En transformant cette jungle technologique en un écosystème cohérent et performant, vous ne ferez pas que suivre le changement – vous le dirigerez.
Vous souhaitez approfondir vos connaissances en technologie hôtelière ? Abonnez-vous à notre newsletter sur et rejoignez une communauté d'hôteliers passionnés par l'innovation.
Chedi Chaari, directeur général de doyield, est le visionnaire derrière notre approche révolutionnaire de la commercialisation hôtelière. Fort d'une formation d'expert-comptable, Chedi a développé une méthodologie unique qui fusionne revenue management et marketing pour maximiser les performances des établissements hôteliers. Son expertise englobe tous les aspects de la commercialisation, de l'optimisation des coûts à l'élaboration de stratégies de distribution en ligne innovantes.
Sous sa direction, doyield a accompagné avec succès près de 150 hôtels en France, contribuant à des augmentations significatives de leur chiffre d'affaires et de leur Excédent Brut d'Exploitation (EBE). La vision 360 de Chedi en matière de commercialisation hôtelière a fait de lui une référence incontournable dans le secteur.
Passionné par le partage de connaissances, Chedi aime particulièrement écrire sur l'optimisation des coûts, les stratégies de commercialisation hôtelière et les tendances futures du marché. Ses articles offrent des insights précieux et des conseils pratiques, reflétant sa vaste expérience et sa compréhension approfondie des défis auxquels font face les hôteliers aujourd'hui.
Comment aider un hôtel 4 étoiles à réduire sa dépendance aux OTA et à augmenter ses réservations directes ? Grâce à une stratégie de publicités ciblées sur les réseaux sociaux, générant 75 000 € en six mois avec un retour sur investissement impressionnant.
Peut-on gérer le revenue management de son hôtel soi-même ? Oui, en utilisant des outils simples comme le suivi du pick-up et l’analyse du compset pour anticiper la demande et ajuster les prix en fonction des tendances du marché. Avec une approche structurée, même les hôtels indépendants peuvent optimiser leurs revenus sans outils sophistiqués.